Grant, M.M. and Jönsson, D. (2019) Next generation sequencing discoveries of the nitrate-responsive oral microbiome and its effect on vascular responses. Journal of Clinical Medicine 8, 110; doi:10.3390/jcm8081110
(voir l'abstract et le texte entier ici)
Les auteurs britannique [Université de Birmingham, Royaume-Uni] et suédois [Université de Malmö, Suède] présentent une revue de synthèse consacrée au séquençage de nouvelle génération, aux informations qu’il apporte sur la flore buccale nitrato-réductrice et aux effets de cette dernière sur le système vasculaire.
Depuis les travaux de Benjamin et coll. et de Lundberg et coll., publiés les uns comme les autres en 1994, on sait que la production d’oxyde nitrique NO peut être indépendante de la NO synthase. Après leur ingestion alimentaire, une circulation entérosalivaire des nitrates NO3- les fait passer de la cavité buccale vers le plasma puis, par l’intermédiaire de la sécrétion salivaire, dans la salive. La flore bactérienne buccale convertit les ions nitrate NO3- en ions nitrite NO2-, avant que ces derniers ne soient eux-mêmes convertis, dans la cavité buccale et dans la cavité acide de l’estomac, en acide nitreux HNO2 et en oxyde nitrique NO.
En usage depuis une vingtaine d’années, le séquençage de nouvelle génération apporte des informations sur la localisation des populations bactériennes en cause et leurs effets [Next generation sequencing has been used over the past two decades to gain deeper insight into the microbes involved, their location and the effect of their removal from the oral cavity].
Un rinçage buccal à la chlorhexidine augmente temporairement les chiffres de la tension artérielle; il agit à la fois sur les bactéries intrabuccales nitrato- et nitrito-réductrices [Overall, these next generation sequencing studies have demonstrated that there are nitrate and nitrite-reducing bacteria found in the mouth and that there removal through mouth rising with chlorhexidine will cause a temporary increase in blood pressure].
Les bactéries les plus souvent signalées sont des genres Actinomyces, Haemophilus, Neisseria et Veillonella. Elles sont présentes à la surface dorsale de la langue, où elles ont été en premier lieu individualisées; elles sont aussi présentes dans la salive, où il est plus facile de les recueillir.
Des travaux récents commencent à s’intéresser aux modifications susceptibles de concerner, dans diverses conditions, la population bactérienne tant à la surface dorsale de la langue que dans la salive elle-même. Une meilleure compréhension du rôle de la population bactérienne intra-buccale pourrait peut-être à l’avenir, si elle permet de stimuler la population utile, réduire l’usage des produits antibactériens [Understanding more about the role that the oral microbiota can play will enable future interventions that may aid with a stratified medicine approach that may rely more on bolstering the useful oral microflora and potentially reduce the use of antimicrobials].