Fakhr, B.J., Wiegand, S.B., Pinciroli, R., Gianni, S., Morais, C.C.A., Ikeda, T., Miyazaki, Y., Marutani, E., Di Fenza, R., Larson, G.M., Parcha, V., Gibson, L.E., Chang, M.G., Arora, P., Carroll, R.W., Kacmarek, R.M., Ichinose, F., Barth Jr, W.H., Kaimal, A., Hohmann, E.L., Zapol, W.M. and Berra, L. (2020) High concentrations of nitric oxide inhalation therapy in pregnant patients with severe coronavirus disease 2019 (COVID-19). Obstetrics and Gynecology. In press
Entre avril et juin 2020, une équipe médicale du Massachusetts General Hospital (MGH) [Boston] a reçu à l’hôpital six femmes enceintes atteintes par le virus SARS-CoV-2 du COVID-19. Elle ont été traitées par deux inhalations d’oxyde nitrique NO par jour, durant 30 à 60 minutes chacune, à la dose de 160 à 200 parties par million (ppm).
A cette dose, les inhalations d’oxyde nitrique ont été parfaitement tolérées [Even at that dosage, nitric oxide is easy to use and appears well tolerated].
Elles ont été suivies d’une rapide amélioration de la dyspnée avec diminution du rythme respiratoire [We found that nitric oxide inhalation therapy provided rapid relief of shortness of breath in these patients and that their respiratory rates decreased].
Alors qu’aucune patiente ne recevait par ailleurs un autre produit antiviral, 5 sur 6 ont vu disparaître la présence du virus en moins de 22 jours (entre 9 et 22 jours), comme l’en attestent deux prélèvements nasopharyngés consécutivement négatifs.
A noter que 3 des 6 femmes ont ultérieurement accouché. L’une d’entre elles a donné naissance à des jumeaux. La recherche du virus s’est avérée négative chez les 4 enfants. Leur état de santé était encore excellent 28 jours après l’admission à la maternité.
Les auteurs sont conscients de leur faible effectif. Des études randomisées seront à l’avenir nécessaires pour confirmer (ou non) l’effet antiviral des inhalations d’oxyde nitrique NO et leur efficacité sur le COVID-19 [Additional randomized clinical trials arre needed to confirm the antiviral effects and definitively determine the efficacy of inhaled nitric oxide on SARS-CoV-2].
Commentaire du blog
Dans cette petite série, l’effet antiviral des inhalations d’oxyde nitrique ne semble pas spectaculaire. Pour comparaison, on notera les faits suivants:
1) Dans cette affection, la durée médiane de détection de l’ARN viral est de 20 jours (écart interquartile: 17-24 jours) après le début de la maladie.
2) Dans la première série de 24 patients présentée par le professeur Raoult en mars 2020, seuls 25 % des patients traités par l’association hydroxychloroquine – azithromycine étaient encore porteurs du virus au 6ème jour du traitement.