Nitrate de l’eau de boisson et cancer en Iran.

Moradnia, M., Poursadeghiyan, M., Mahvi, A.H. and Panahi Fard, M. (2019) The relation of cancer risk with nitrate exposure in drinking water in Iran. Iran Journal of Public Health 48, 362-364

(voir le texte entier ici)

Dans une lettre à la rédaction de l’Iran Journal of Public Health, les auteurs iraniens [Université des sciences sociales et de réadaptation de Téhéran; Universités des sciences médicales de Téhéran, d’Ispahan, de Ahwaz] abordent la question des liens existant potentiellement, dans leur pays, entre la teneur en nitrate NO3- de l’eau de boisson et le risque d’apparition des cancers.

Ils portent leur attention sur 5 des 31 provinces d’Iran, à savoir la province de Téhéran, le Khorassan-e Razavi au nord-est du pays, le Khouzistan au sud-ouest, le Pars également au sud-ouest, enfin l’Ardabil sur la côte ouest de la mer Caspienne. Les populations respectives sont de 12 million, 6 millions, 4 millions et demi, 4 millions et demi et 1 million deux cent mille habitants.

• Dans la province de Téhéran, la concentration moyenne de nitrate NO3- dans l’eau de boisson dépasse la concentration maximale admissible fixée depuis 1984 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à 45 mg NO3- l-1. Elle est, en moyenne, de 87 mg NO3- l-1. La prévalence du cancer, et notamment du cancer gastrique, est connue pour être élevée dans la zone urbaine de la capitale [The Tehran metropolitan area […]  had high rates of cancer (especially gastric cancer)].

• Dans le Khouzistan, où la concentration moyenne de l’eau de boisson en nitrate NO3- est de 59 mg NO3- l-1, la prévalence de cancer gastrique non cardial est forte [The prevalence of non-cardia cancer in Khuzestan, southwest of Iran was reported high]

• A Chiraz, au centre de la province de Pars, où la concentration moyenne de l’eau de boisson en nitrate NO3- est de 72 mg NO3- l-1, l’incidence du cancer a fortement augmenté entre 1998 et 2005 [It is found that the rate increased of cancer cases in Shiraz (center of Fars Province) from 18% to 81% from 1998 to 2005].

• La province d’Ardabil, où la concentration moyenne de l’eau de boisson en nitrate NO3- est de 58 mg NO3- l-1, a la plus forte incidence en cancer gastrique d’Iran [Ardabil, a northwestern province, had the highest incidence of gastric cancer in Iran].

Les auteurs iraniens concluent qu’en Iran, une association significative existe entre la prévalence du cancer et l’exposition à des concentrations de nitrate NO3- dans l’eau de boisson relativement élevées et supérieures aux limites règlementaires internationales [There was a significant association between cancer prevalence and exposing to impermissible level of nitrate in drinking water].

Commentaire du blog

La méthodologie statistique est manifestement défaillante. Les 26 autres provinces iraniennes sont passées sous silence. Et pour les provinces iraniennes retenues, le flou des données récoltées ne permet pas de préciser les valeurs-p.

Ainsi, entre l’exposition à des concentrations en nitrate NO3- dans l’eau de boisson (si elles sont supérieures à la concentration maximale admissible de l’OMS) et la prévalence de tel ou tel cancer aucune association significative ni aucun lien de cause à effet ne sont ici démontrés.

This entry was posted in Grief carcinologique and tagged , , , , , , , , , , . Bookmark the permalink.

Comments are closed.