Effet d’exercices physiques réguliers sur le taux plasmatique des nitrates

Zaros, P.R., Pires, C.E.M.R., Bacci, M. Jr, Moraes, C. and Zanesco, A. (2009) Effect of 6-months of physical exercise on the nitrate/nitrite levels in hypertensive women. BMC Women’s Health 9, 17 doi:10.1186/1472-6874-9-17

(lire l'abstract ici)

Cette étude est effectuée à l’Université de l’Etat de Sao Paulo

Les auteurs brésiliens font remarquer que, certes déjà nombreux, les travaux consacrés aux effets de l’entraînement physique sur le système cardiovasculaire concernent en fait, dans leur majorité, des  hommes jeunes et volontaires. Aussi se proposent-ils ici de conduire une étude sur un autre terrain, en l’occurrence des femmes à la fois ménopausées et hypertendues.

Ils recrutent 11 femmes ménopausées (âge moyen : 50 ans), volontaires, dont les pressions artérielles de base sont respectivement comprises entre 140 et 159 mm Hg pour la systolique et entre 90 et 99 mm Hg pour la diastolique (hypertension de stade 1). Ces femmes doivent être sédentaires, non fumeuses, non diabétiques.

Elles sont soumises à un entraînement physique de moyenne intensité, sous la forme de sessions de 60 minutes, trois fois par semaine, pendant six mois de suite.

Après ces six mois d’entraînement, ils constatent que la tension artérielle baisse nettement. Les pressions artérielles moyennes deviennent ainsi, respectivement, 123 mm Hg pour la systolique et 80 mm Hg pour la diastolique.

Evaluant, par ailleurs, les taux plasmatiques de nitrites et de nitrates (NO2-/NO3- ou NOx) avant et après ces six mois d’exercice régulier, ils observent que ceux-ci sont passés, en moyenne, de 10 à 16 mol/L, augmentant ainsi de quelque 60%.  

Commentaires du blog

Chez des femmes ménopausées et modérément hypertendues, un exercice régulier semble augmenter les taux de nitrates et de nitrites dans le sang. Certes, cette augmentation (60%) est moindre que celle que l’on constate chez des Tibétains vivant en haute altitude (900%) [Voir le travail d’Erzurum et coll., 2007]. Une réflexion identique vient cependant à l’esprit. Si les exercices réguliers ne sont à l’origine d’aucun effet indésirable chronique (cancer, malformation congénitale, diabète, etc.), on peut en déduire que les nitrates sont dénués de toxicité chronique.

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