La Coordination Rurale et le colloque du 31 mars

Sur son site, le syndicat agricole « La Coordination Rurale » montre tout l’intérêt qu’il porte au colloque scientifique qui s’est récemment tenu, le 31 mars dernier, à l’hôpital de la Salpêtrière, sur le thème: «Nitrate – Nitrite – Oxyde nitrique. Nouvelles perspectives pour la santé» [Cf. nos rubriques du 1er janvier, 13 mars, 4 et 8 avril 2011]. Voici en quels termes le syndicat présente le colloque:

(la page du site est ici)

"Bonne nouvelle ! Les nitrates sont bons et nécessaires pour la santé  

Le 31 mars dernier, était organisé, à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, sous le patronage de l'Académie Nationale de Médecine, un colloque sur le thème : « Nitrate, nitrite, oxyde nitrique : nouvelles perspectives pour la santé ». Les conclusions de ce colloque sont sans appel : au-delà de l’innocuité, déjà établie depuis plusieurs décennies, les intervenants ont démontré que les nitrates sont avant tout bénéfiques pour la santé.

Des effets positifs avérés

Plusieurs éminents professeurs d’universités étrangères (Etats-Unis, Suède, Royaume-Uni…) se sont relayés pour exposer le rôle des nitrates et des nitrites sur l'organisme. Ils ont notamment mis en évidence leurs effets positifs en matière de prévention des pathologies cardiovasculaires, rénales, de l’appareil digestif et des infections du type Escherichia coli ainsi que leur rôle actif dans le traitement des affections cardiaques ou encore leur intérêt pour développer la résistance des sportifs à l’effort.

Le professeur Christian Cabrol a d’ailleurs rappelé que les études du rôle bénéfique de l'oxyde nitrique sur le système cardiovasculaire et sur l'hyper tension pulmonaire ont valu, en 1998, le prix Nobel de médecine aux professeurs Ignarro, Furchgott et Murad.

Tordre le cou aux idées reçues

Les débats ont révélé que la diabolisation des nitrates constitue une grave erreur en matière de santé publique.

Les allusions à l’effet cancérigène qui pourrait être imputé à ces nitrates ont été réfutées sans ambiguïté par les Docteurs Nathan Bryan et Catherine Hill (Institut de cancérologie G. Roussy)

De même il a été rappelé que c’était non pas la présence de nitrates mais celle de bactéries en grande quantité dans l’eau des biberons qui était la cause de la méthémoglobinémie du nourrisson, et que cette affection, qui reste le seul justificatif officiel du maintien de la norme sanitaire sur les nitrates a totalement disparu, grâce à l’hygiène et à la qualité de l’eau d’adduction publique.

Adapter la législation aux avancées scientifiques

En conclusion, le Dr Jean Marie Bourre, de l'Académie Nationale de Médecine, a repris les propos du prix Nobel Louis Ignarro qui recommande une révision complète des normes nitrate et nitrite pour tenir compte de leurs effets bénéfiques et protecteurs sur la santé. Ceci rendrait d’ailleurs cohérente la recommandation de consommation fréquente de légumes, qui sont pour la plupart très riches en nitrates. Il convient donc de revoir la législation sur les normes, en particulier pour l’eau de boisson. La France, sévèrement attaquée par la Commission européenne pour le non respect de la directive nitrates de 1991, doit exiger sa  révision d’urgence afin de l’adapter aux dernières connaissances scientifiques et médicales.

Le Ministère de la Santé, dont aucun représentant n’était présent lors des débats, doit communiquer clairement vers le grand public pour l’informer des enjeux essentiels des nitrates pour leur santé. Il serait irresponsable et coupable de taire et cacher cette vérité scientifique sous prétexte qu’elle n’est pas acceptable politiquement et socialement." .

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