Nitrates et nitrites salivaires en cas de parodontite

Sanchez, G.A., Miozza, V.A., Delgado, A. and Busch, L. (2014) Total salivary nitrates and nitrites in oral health and periodontal disease. Nitric Oxide 36, 31-35

(voir l'abstract ici)

Les auteurs argentins [Université de Buenos Aires] comparent les concentrations salivaires en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] et en nitrite [NO2-]

- chez 44 patients [31 hommes et 13 femmes] atteints de parodontite

- et 30 sujets sains [20 hommes et 10 femmes].

Les prélèvements salivaires sont effectués après 3 heures de jeûne.

En moyenne, les résultats obtenus sont les suivants:

 

Concentration de la salive en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] en μmol l-1

Concentration de la salive en nitrite [NO2-] en μmol l-1

Sujets sains (témoins)

800

300           (soit 14 mg NO2- l-1)

Patients atteints de parodontite avant traitement parodontal

1500

500           (soit 23 mg NO2- l-1)

Patients atteints de parodontite après traitement parodontal

1100

450           (soit 20 mg NO2- l-1)

Avant que le traitement parodontal ne soit mis en œuvre, les augmentations des concentrations salivaires en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] et en nitrite [NO2-] sont, chez les patients atteints de parodontite, à la fois nettes et significatives [A significant increase in salivary nitrates and nitrites was observed].

Cliniquement efficace, le traitement parodontal contribue ensuite à faire baisser ces concentrations salivaires en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] et nitrite [NO2-].

Selon l’hypothèse émise par les auteurs argentins, une parodontite pourrait être à l’origine d’une augmentation de la sécrétion salivaire en nitrate, et, par voie de conséquence, d’une augmentation de la concentration salivaire en nitrite. Cette dernière permettrait alors, en retour, de favoriser la lutte anti-infectieuse à l’égard des tissus parodontaux infectés [Therefore, an increase in nitrate secretion and a subsequent increase in salivary nitrite may contribute to the overall protective effect against those infections conditions, affecting both hard and soft oral tissues].

Il ne s’agit que d’une hypothèse, sur laquelle des travaux ultérieurs auront à se pencher [Further studies are needed to confirm this hypothesis].

Commentaire du blog

Sur un sujet très voisin, on se reportera au travail coréen de Han, D. et coll. (2012), rapporté dans la rubrique du 10 octobre 2012.

Quel qu’en soit le site, qu’elle soit pharyngée, amygdalienne ou dentaire, toute inflammation intra-buccale est, en réalité, susceptible de se traduire par une augmentation de l’expression de la NO synthase inductible [iNOS], donc, par une augmentation des teneurs salivaires en métabolites de l’oxyde nitrique, c’est-à-dire en nitrates et nitrites.

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