NOx et affections chroniques

Gumanova, N., Deev, A.D., Klimushina, M.V., Kots, A.Y. and Shalnova, S.A. (2016) Serum nitrate and nitrite are associated with the prevalence of various chronic diseases except cancer. International Angiology 36, 160-166

(voir l'abstract ici)

Le travail de cette équipe russo-américaine [Moscou et Washington] vient compléter une étude précédente résumée et commentée par le blog «Nitrates et Santé – le blog des nitrates» dans sa rubrique du 25 mars 2018. Dans la précédente étude, les auteurs concluaient qu’une concentration sérique élevée en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] constituait, en elle-même, un élément prédictif faisant envisager un risque accru de mortalité cardiovasculaire.

Le deuxième travail porte également sur une population moscovite de 1087 sujets âgés de 55 ans ou plus [465 hommes; 622 femmes]. Les concentrations sériques en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] sont évaluées à jeun, les maladies chroniques répertoriées par interrogatoire [Chronic diseases were recorded based on anamnesis].

De la confrontation: mesures en NOx – maladies chroniques, il ressort que:

- des concentrations sériques en NOx supérieures à jeun à 53.6 μM sont statistiquement associées à une augmentation de la prévalence de certaines affections chroniques, tels le diabète de type 2, l’hyperthyroïdie, la goutte, les thromboses et les accidents vasculaires cérébraux.

- des concentrations sériques en NOx supérieures à jeun à 65.3 μM sont statistiquement associées à une diminution de prévalence de l’ostéoporose.

- des concentrations sériques en NOx supérieures à jeun à 74.6 μM sont significativement associées à une moindre prévalence de l’alcoolisme.

Par contre, aucune association n’est observée avec la pathologie cancéreuse [NOx were not associated with cancer].

Les auteurs font remarquer que le taux moyen en protéine C-réactive est 1.4 fois plus élevé chez les patients dont la concentration sérique en NOx est égale ou supérieure au taux de 89.7 μM que chez ceux dont la concentration sérique en NOx lui est inférieure. Ils n’écartent donc pas la possibilité que la concentration sérique en NOx puisse être un reflet, au moins partiel, du contexte inflammatoire [Higher levels of NOx above 74.6 μM may result form inflammatory process].

Commentaire du blog

Comme celle que rapportait la rubrique du 25 mars 2018, l’étude russo-américaine doit être considérée avec une certaine réserve. On pourrait, là encore, suggérer que la mesure à jeun de la concentration sérique en nitrate NO3- ou en NOx ne soit plus effectuée qu’une seule fois mais, au contraire, soit régulièrement répétée, par exemple de manière trimestrielle ou annuelle.

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