Oxyde nitrique et régulation du tonus vasculaire

Zhao, Y., Vanhoutte, P.M. and Leung, S.W.S. (2015) Vascular nitric oxide: Beyond eNOS. Journal of Pharmacological Sciences 129, 83-94

(voir l'abstract et l'article entier ici)

Rédigé par des scientifiques travaillant dans le service de Pharmacologie et de Pharmacie de l’Université de Hong Kong [Chine], cet article synthétique fait le point sur les modes d’apparition de l’oxyde nitrique NO dans la paroi vasculaire et sa contribution à la régulation du tonus vasculaire.

▪ L’oxyde nitrique NO d’origine vasculaire est principalement formé à partir de la L-arginine sous l’effet enzymatique de  la NO synthase endothéliale (eNOS). Il peut provenir aussi d’une libération non enzymatique à partir de S-nitrosothiols ou encore des ions nitrate NO3- et nitrite NO2- .

▪ L’oxyde nitrique NO exerce une régulation sur le degré de contraction des cellules musculaires lisses vasculaires en stimulant la guanylate cyclase soluble [sGC], d’où une production accrue de guanosine monophosphate cyclique [cGMP]. Bien que indépendants de l’intervention de la guanosine monophosphate cyclique [systèmes cGMP-indépendants], d’autres systèmes liés à l’oxyde nitrique NO sont également décrits:

- la S-nitrosylation de protéines-cibles,

- l’activation de la calcium2+ ATPase du réticulum sarco/endoplasmique («sarco/endoplasmic reticulum calcium ATPase»  ou SERCA)

- ou encore, en situation d’hypoxie, la production d’inosine monophosphate cyclique (cIMP).

▪ La «dysfonction endothéliale» est consécutive:

- à un défaut de production d’oxyde nitrique NO

- et/ou à un défaut affectant sa biodisponibilité.

Cette dysfonction endothéliale est associée aux maladies cardiovasculaires, notamment à l’hypertension artérielle et à l’athérosclérose.

Commentaire du blog

Le mécanisme de la régulation du tonus vasculaire par l’intermédiaire de l’oxyde nitrique NO est particulièrement complexe. Il fait intervenir de nombreux mécanismes. Les lecteurs qui souhaiteraient en savoir davantage pourront se reporter au texte complet, disponible sur internet, particulièrement à la figure 6. Celle-ci mentionne, et relie à l’aide de flèches, les nombreuses substances mises en jeu: notamment la guanylate cyclase soluble (sGC), la guanosine monophosphate cyclique (cGMP), la protéine kinase G (PKG), le récepteur de l’inositol 1, 4,5-triphosphate (IP3R), la calcium2+ ATPase du réticulum sarco/endoplasmique (SERCA), le calcium intracellulaire, la calmoduline, la kinase et la phosphatase des chaînes légères de myosine (MLCK et MLCP), l’inosine monophosphate cyclique (cIMP), les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR), la protéine kinase associée à une petite protéine G: la protéine Rho (ROCK) ou encore la β-arrestine.

This entry was posted in Effet bénéfique cardiovasculaire and tagged , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Bookmark the permalink.

Comments are closed.