Enfant, trouble respiratoire obstructif du sommeil et NO

Kaditis, A., Alexopoulos, E., Ntamagka, G., Chaidas, K., Karathanasi, A., Gougoura, S., Papathanasiou, A. A., Liakos, P., Zintzaras, E. and Gourgoulianis, K. (2010) Serum nitrite and nitrate levels in children with obstructive sleep-disorder breathing. Sleep Medicine 11, 258-262.

(voir l'abstract ici)

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil est fréquent; sa prévalence avoisinerait celle du diabète ou celle de l’asthme.

Les épisodes d’occlusion des voies aériennes supérieures sont à l’origine d’épisodes d’hypoxie et d’hypercapnie.

On sait maintenant que ce syndrome constitue un facteur de risque cardiovasculaire, venant s’ajouter aux facteurs traditionnels: obésité, hypertension, hyperlipidémie, tabagisme. Des études récentes montrent qu’il favorise l’apparition de l’hypertension artérielle, des maladies coronariennes, de l’insuffisance cardiaque ; il est ainsi associé à une élévation de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires.

Plusieurs équipes ont déjà procédé à des mesures des taux plasmatiques de nitrate et de nitrite (NOx), le matin au réveil, chez des adultes atteints d’apnées obstructives du sommeil: Schulz et coll., 2000 ; Ip et coll., 2001 ;  Teramoto et coll., 2003 ; Ozkan et coll., 2008 ; Alonso-Fernadez et coll., 2009. Les études ont, toutes, montré, par rapport aux sujets témoins, une diminution de ces taux plasmatiques. Par contre, la diminution n’est plus constatée si, au cours de la nuit précédente, les mêmes sujets sont soumis à un traitement par ventilation nasale spontanée en pression positive (Schultz et coll., 2000; Ip et coll., 2001; Alonso-Fernadez et coll., 2009)

Les auteurs grecs de cet article (Larissa, Thessalie) remarquent qu’aucune étude sur le sujet n’a, jusqu’à présent, eu lieu chez l’enfant. Ils regroupent donc 97 enfants souffrant de troubles respiratoires obstructifs du sommeil. Leur âge moyen est de 6 ans. 54 d’entre eux n’ont qu’une discrète hypoxémie nocturne, la saturation de l’hémoglobine en oxygène mesurée par oxymétrie de pouls pouvant, chez eux, baisser jusqu’à 91 %. 43 enfants ont une hypoxémie nocturne plus prononcée, qualifiée de «modérée à sévère», la saturation de l’hémoglobine en oxygène pouvant, chez eux, baisser jusqu’à 86 %. Vingt enfants de même âge, indemnes de troubles respiratoires obstructifs du sommeil, constituent le groupe de référence.

Les mesures des taux plasmatiques de nitrite NO2- et de nitrate/nitrite (NOx) sont effectuées le matin à jeun, et les résultats soumis à une transformation logarithmique [«Nitrite and NOx levels were ln-transformed to approach a normal distribution»]. Par comparaison à celles des sujets témoins, les teneurs plasmatiques en nitrite NO2- et en nitrate/nitrite (NOx) des enfants atteints de troubles respiratoires obstructifs du sommeil sont trouvées, dans l’ensemble, diminuées.

Plus l’hypoxémie nocturne est prononcée, plus les taux plasmatiques des métabolites du NO sont bas. Par contre, chez ces enfants, la baisse des taux plasmatiques de nitrite et de NOx n’a pas de retentissement statistiquement significatif sur les chiffres de la tension artérielle systémique.  

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