Perez, J.M., Dobson, J.L., Ryan, G.A. and Riggs, A.J. (2019) The effects of beetroot juice on VO2max and blood pressure during submaximal exercise. International Journal of Exercise Science 12, 332-342
(voir l'abstract et le texte entier ici)
Les auteurs américains [Université de Georgia Southern, Statesboro, Géorgie, Etats-Unis] présentent une étude randomisée, en double aveugle et cross over destinée à évaluer l’effet de la consommation de jus de betterave sur la consommation maximale d’oxygène, ou VO2max, ainsi que sur la tension artérielle lors d’un exercice sous-maximal.
Vingt jeunes hommes, âgés en moyenne de 21 ans, en bonne santé, volontaires, modérément entraînés [recreationally trained] participent à l’étude. Pendant 7 jours, ils consomment:
- soit un placebo, sous forme d’eau colorée en rouge, [groupe placebo ou PL]
- soit 70 ml d’un jus de betterave apportant 316 mg de nitrate NO3- j-1 [groupe jus de betterave ou BR]
L’effort est effectué le 7ème jour sur un tapis roulant à rampe de manière à déterminer la consommation maximale d’oxygène, ou VO2max. La tension artérielle est évaluée lorsque la fréquence cardiaque est à 70 % du maximum, conformément à la méthode de Karvonen [Participants completed a ramp treadmill protocol to determine VO2max. Blood pressure was taken at 70% max heart rate calculated using the Karvonen method].
Aucune différence statistiquement significative n’est enregistrée entre les groupes placebo et BR.
• La consommation maximale d’oxygène, ou VO2max, est, en moyenne, de 50.46 ml kg-1 min-1 dans le groupe placebo ou PL et de 51.07 ml kg-1 min-1 dans le groupe jus de betterave ou BR (p = 0.17).
• La tension artérielle systolique au cours de l’exercice sous-maximal est, en moyenne, de 178 mm Hg dans le groupe placebo ou PL et de 181 mm Hg dans le groupe jus de betterave ou BR (p = 0.49).
• La tension artérielle diastolique au cours de l’exercice sous-maximal est, en moyenne, de 91 mm Hg dans le groupe placebo ou PL et de 93 mm Hg dans le groupe jus de betterave ou BR (p = 0.62).
Les auteurs admettent que leur travail souffre de quelques faiblesses méthodologiques. Par exemple:
- l’étude n’est pas vraiment en double aveugle, les participants reconnaissant parfaitement le goût du jus de betterave,
- les concentrations plasmatiques en nitrate NO3- et en nitrite NO2- n’ont pas été mesurées.