NOx, rectocolite hémorragique et maladie de Crohn

Avdagic, N., Zaciragic, A., Babic, N., Hukic, M., Seremet, M., Lepara, O. and Nakas-Icindic, E. (2013) Nitric oxide as a potential biomarker in inflammatory bowel disease. The Bosnian Journal of Basic Medical Sciences 13, 5-9

(voir l'abstract ici)

Malgré de très nombreux travaux, la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn restent d’étiologie et de pathogénie imprécises [Despite extensive investigation the etiology and pathogenesis of human inflammatory bowel disease remains unknown]. L’oxyde nitrique NO constitue l’un des facteurs étiologiques possibles. Il pourrait entrer en jeu dans le mécanisme des inflammations intestinales [Nitric oxide (NO) is one of the proposed possible etiological factors in the inflammatroy process of these diseases].

Les auteurs appartiennent au Service de Physiologie de la Faculté de Médecine de Sarajevo [Bosnie-Herzégovine].

Ils étudient les concentrations sériques en NOx [nitrate NO3- + nitrite NO2-] chez

• 30 sujets contrôles,

• 30 patients atteints de rectocolite hémorragique

• 30 patients atteints de maladie de Crohn.

Tenant compte des indices d’activité proposés pour ce type d’affection, l’indice de Seo et coll. (1992) pour la rectocolite hémorragique, l’indice de Van Hees et coll. (1980) pour la maladie de Crohn, ils distinguent quatre sous-groupes: les rectocolites hémorragiques active et inactive, les maladies de Crohn active et inactive.

Les concentrations sériques moyennes en NOx sont ainsi évaluées:

• chez les sujets sains: à 13.3 μg l-1

• chez les patients atteints de rectocolite hémorragique, dans l’ensemble: à 15.25 μg l-1

- chez les patients atteints de rectocolite hémorragique, en phase inactive: à 13.65 μg l-1

- chez les patients atteints de rectocolite hémorragique, en phase active: à 20.2 μg l-1

• chez les patients atteints de maladie de Crohn, dans l’ensemble: à 14.5 μg l-1

- chez les patients atteints de maladie de Crohn, en phase inactive: à 13.1 μg l-1

- chez les patients atteints de maladie de Crohn, en phase active: à 15.6 μg l-1

Pour les auteurs, l’augmentation significative des taux sériques de NOx constatée au cours des phases actives des maladies inflammatoires intestinales pourrait servir de moyen simple d’évaluation de leur activité. La mesure des taux sériques de NOx pourrait peut-être ainsi contribuer à éviter certaines procédures endoscopiques invasives [Significant serum NO concentration increment during the active phase of disease and decrease during the inactive phase conveys possible use of serum NO level for monitoring disease activity in both types of inflammatory bowel disease].

Par contre, en l’absence de différences significatives, la mesure des teneurs sériques en NOx ne s’avère d’aucune utilité pour le diagnostic différentiel entre rectocolite hémorragique et maladie de Crohn [Due to an absence of significant differences in serum NO concentration among patients with ulcerative colitis and Crohn’s disease, serum NO can not be recommended for inflammatory bowel disease differential diagnosis use].

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