COVID-19, inhalation d’oxyde nitrique, premiers résultats

Parikh, R., Wilson, C., Weinberg, J., Gavin, D., Murphy, J. and Reardon, C.C. (2020) Inhaled nitric oxide treatment in spontaneously COVID-19 patients. Therapeutic Advances in Respiratory Disease 14, 1-3

(voir le texte ici)


Dans une lettre à l’éditeur, adressée à la revue «Therapeutic Advances in Respiratory Disease», les auteurs américains [Service de pneumologie et de soins intensifs, Boston, États-Unis] semblent les premiers à faire part d’une expérience clinique chiffrée portant sur l’inhalation d’oxyde nitrique (iNO) en cas d’infection COVID-19.


39 patients atteints d’une infection COVID-19 biologiquement confirmée reçoivent un traitement par inhalation d’oxyde nitrique (iNO). Leur moyenne d’âge est de 61 ans, leur indice moyen de masse corporelle de 33. Par ailleurs, 56 % sont des hommes, 46 % des Hispaniques; 61% ont des antécédents cardiaques.


Pour tous les patients, la dose d’oxyde nitrique inhalé est, au départ, de 30 parties par million (ppm). La durée du traitement par iNO est, en moyenne, de 2.1 jours.


Le traitement par inhalation d’oxyde nitrique (iNO) est associé à diverses autres thérapeutiques: notamment, antagoniste du récepteur de l’IL 6: 87 % des cas; hydroxychloroquine: 61 % des cas; azithromycine: 54 % des cas.


Parmi les 39 patients mis ainsi sous inhalation d’oxyde nitrique (iNO), 21, soit 53.9 %, évitent le passage en ventilation mécanique. Parmi les 21 patients échappant au passage en ventilation mécanique, 20 guérissent complètement; l’un d’entre eux cependant décède.


Témoin de la qualité du transfert de l’oxygène des poumons vers le sang, le rapport pression partielle artérielle en oxygène (PaO2)/fraction inspirée en oxygène (FiO2) ne diffère pas réellement chez les patients évitant l’intubation et ceux qui finalement doivent la subir (respectivement, et en moyenne, 108 et 113).


Selon les auteurs américains, les premières données recueillies suggèrent que le traitement par inhalation d’oxyde nitrique (iNO) pourrait jouer un rôle dans la prévention de l’aggravation de l’insuffisance respiratoire aiguë chez les patients hospitalisés pour infection à COVID-19 [These findings suggest that iNO therapy may have a role in preventing progression of hypoxic respiratory failure in COVID-19 patients].


Commentaire du blog


Ces données font, certes, planer un espoir. Mais elles sont bien insuffisantes pour autoriser une véritable conclusion.

 

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