Nitrates alimentaires, vaporisateur nasal de NO, COVID-19

Affectant de très nombreux pays, la pandémie actuelle à COVID-19 incite à chercher, et si possible à trouver, des moyens thérapeutiques à la fois efficaces et sûrs.

A) Shawn J. Green travaille au «Lundquist Institute for Biomedical Innovation at Harbor-UCLA Medical Center, Torrance, Californie, USA».


Le 17 mars 2020, il a publié un texte sous forme d’une question: «Les régimes alimentaires riches en végétaux cardioprotecteurs peuvent-ils nous protéger du coronavirus ?» et d’une hypothèse: «Les régimes à base de végétaux riches en nitrate et hypotenseurs pourraient ralentir le COVID-19» [«Can heart healthy plant-based diets protect us against coronavirus ?» […] «Blood pressure lowering nitrate-rich veggie-based formulas may slow Covid-19»].


(Voir le texte entier ici)


L’auteur rappelle d’abord l’effet multiforme de l’oxyde nitrique NO en matière d’immunité, son action pouvant s’exercer à l’égard des bactéries, des mycobactéries, des protozoaires, des champignons et de divers virus, comme un certain nombre de travaux l’ont montré [Green, S.J., 1995; Reiss, C.S. et al., 1998; Akaike, T. et al., 1996].


Il rappelle ensuite la voie Nitrate NO3- alimentaire -Nitrite NO2- – Oxyde nitrique NO. On a constaté que, chez les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive [BPCO], la consommation de jus de betterave riche en nitrate pouvait augmenter de plus de 200 % la teneur en oxyde nitrique NO de l’air expiré. La consommation de nitrate alimentaire contribue ainsi à augmenter la teneur en oxyde nitrique NO dans l’air des voies respiratoires [Interestingly, exhaled nitric oxide levels rose > 200 % in chronic obstructive pulmonary disease [COPD} patients who consumed nitrate-rich organic beet juice, hence, the consumption of dietary inorganic nitrate results in elevated levels of nitric oxide within the lungs].


De ces notions, l’auteur en déduit qu’une possibilité existe, celle d’une action bénéfique d’un régime à base de légumes riches en nitrate NO3- à l’égard de l’infection à COVID-19 [A viable, safe, and effective alternative may actually be found with a nitric oxide-rich, plant-based formulary designed to inhibit Covid-19 replication and viral-cell fusion […] We should take a hard look at whether orally active nitrate formularies and plant-derived inorganic concentrates can slow down coronary infectivity if not reduce Covid-19 viral burden among infected individuals].


Comme on l’aura compris l’auteur n’a rien démontré. Il se contente de lancer une hypothèse. Effectivement, elle mérite d’être étudiée de près. Mais s’il est vrai que la consommation de légumes riches en nitrate exerce de multiples effets bénéfiques sur la santé, il serait, pour le moment, tout à fait prématuré de faire appel à elle pour vouloir être, ou pour vouloir se sentir, protégé de l’agression virale à COVID-19.


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B) Dans le même ordre d’idées, on peut signaler une hypothèse émise par Gilly Regev, co-fondatrice de la société SaNOtize, basée à Vancouver (Colombie britannique, Canada).


La société a mis au point un vaporisateur nasal distributeur d’oxyde nitrique NO. Gilly Regev pense que l’administration d’oxyde nitrique NO par l’intermédiaire d’un vaporisateur nasal pourrait exercer non seulement des effets bénéfiques locaux antibactériens mais aussi des effets antiviraux, à l’égard de la grippe habituelle comme à l’égard des infections à coronavirus.


N’allons surtout pas trop vite en besogne. Rien n’est prouvé, notamment en ce qui concerne l‘effet du vaporisateur nasal sur le coronavirus.


(voir ici un texte du 20 février 2020)


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