Arginine per os et épargne rénale en ion nitrite

Schneider, J.Y., Rothmann, S., Schröder, F., Langen, J., Lücke, T., Mariotti, F., Huneau, J.F., Frölich, J.C. and Tsikas, D. (2015) Effects of chronic oral L-arginine administration on the L-arginine/NO pathway in patients with peripheral arterial occlusive disease or coronary artery disease: L-arginine prevents renal loss of nitrite, the major NO reservoir. Amino Acids 47, 1961-1974

(voir l'abstract ici)

Les auteurs allemands et français [Hanovre, Basse-Saxe, Allemagne; Paris, France) présentent une étude en double aveugle contre placebo effectuée chez des patients atteints d’artériopathie oblitérante périphérique ainsi que chez des patients atteints de coronaropathie.

Ils leur fournissent pendant 3 à 6 mois, sous forme de comprimés effervescents, une supplémentation orale de 10 grammes par jour de L-arginine, ou bien, à titre de contrôle, une supplémentation orale de 6 grammes de mannitol.

1) Chez l’ensemble des patients, l’arginine est bien tolérée, n’influençant pas la qualité de vie.

2) Chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante périphérique, elle ne prolonge pas la distance de marche.

3) Chez l’ensemble des patients, l’arginine ne modifie pas la synthèse d’oxyde nitrique NO ou sa biodisponibilité [At this dosage, arginine […] did not alter the synthesis/bioavailability of NO (in peripheral arterial occlusive disease and coronary artery disease) […]].

4) Toutefois après 3 mois de prise, chez l’ensemble des patients, la supplémentation en arginine améliore la réabsorption rénale de l’ion nitrite NO2-, elle-même tributaire de l’activité de l’anhydrase carbonique rénale. L’ion nitrite constituant le principal réservoir en oxyde nitrique NO, la supplémentation en arginine tend de cette façon à prévenir toute diminution éventuelle de bioactivité de l’oxyde nitrique NO. L’effet semble plus net chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante périphérique que chez les patients atteints de coronaropathie.

La dose orale optimale d’arginine reste cependant à préciser tant chez les patients atteints d’artériopathie oblitérante périphérique et de coronaropathie que chez tous ceux qui sont atteints d’une affection liée à une moindre biodisponibilité en oxyde nitrique NO. Les auteurs pensent que, chez l’adulte, elle est vraisemblablement inférieure à 10 grammes par jour.

[In cardiovascular diseases such as peripheral occlusive disease and coronary artery disease, long-term arginine supplementation may save nitrite by improving carbonic anhydrase-dependent nitrite reabsorption in the kidney. The optimum oral dosage of arginine remains to be established in these and other diseases associated with NO-related dysfunction […] (It) is likely to be less than 10 g per day in adults].

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