NOx et bouffée de chaleur post-ménopausique

Tuomikoski, P., Ylikorlaka, O. and Mikkola, T.S. (2011) Plasma nitrite/nitrate levels in women with postmenopausal hot flushes. Climacteric 2, 153-156

(voir l'abstract ici)

Les trois quarts des femmes récemment ménopausées souffrent de bouffées vasomotrices. On sait que ces bouffées sont liées à un hypooestrogénisme et à un trouble central de la thermorégulation. Au niveau vasculaire, le mécanisme exact de telles bouffées de chaleur reste, par contre, mal compris.

Très puissant agent vasodilatateur, l’oxyde nitrique NO est abondamment produit par les cellules endothéliales, du moins lorsqu’elles ne sont pas altérées. En théorie, une augmentation de sécrétion d’oxyde nitrique NO par les cellules endothéliales pourrait jouer un rôle dans la pathogénie de tels phénomènes vasomoteurs.

Les auteurs finlandais [Service de gynécologie de l’Hôpital Central Universitaire d’Helsinki] étudient 150 femmes dont la ménopause récente s’est produite dans les 6 à 36 mois précédents. L’importance des bouffées de chaleur est appréciée par un score, le «Hot Flush Weekly Weighted Symptom» Score, ou HFWWS score, ce qui permet de distinguer les patientes asymptomatiques des patientes à bouffées de chaleur légères, modérées ou sévères [Mild hot flushes were scored as 1, moderate symptoms as 2, and severe symptoms as 3, and a hot flush weekly weighted symptom score [HFWWS] was calculated for each participant. The participants were classified according to their scores as having mild [HFWWS 0.5 – 9.5], moderate [HFWWS 10 – 99.5], or severe [HFWWS ≥ 100.0] hot flushes, or to be totally asymptomatic [HFWWS = 0]].

Chez les patientes asymptomatiques et chez celles qui ont des bouffées de chaleur légères, modérées et sévères, les teneurs plasmatiques en NOx sont, en moyenne et respectivement, de 23.6, 19.6, 20.1 et 23.7 μmol/l. Aucune différence significative n’est observée entre les quatre groupes [Levels of NOx […] did not show differences between the groups].

Dans cette étude, aucune association n’est détectée entre les taux plasmatiques en NOx et l’intensité des bouffées de chaleur. Ainsi l’oxyde nitrique ne semble pas intervenir dans leur pathogénie.

Les auteurs rappellent cependant que la demi-vie de l’oxyde nitrique NO est extrêmement courte. Dans ces conditions, la mesure des taux plasmatiques de NOx à jeun ne reflète pas obligatoirement la situation réelle lors de la bouffée de chaleur elle-même. Ils suggèrent que, dans de prochaines études, les contrôles des taux de nitrate ou de NOx soient également effectués, du moins si cela est possible, non pas à distance mais au moment exact où se produit le phénomène vasomoteur [Moreover, a fasting plasma NOx measurement may not reflect what happens at the time of the hot flush episode due to the very short half-life of nitric oxide. Thus, in future studies there should be an attempt to assess nitric oxide release during a hot flush event].

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