Nitrites salivaires du nourrisson

Kanady, J., Ninnis, J., Hopper, A., Ibrahim, Y., Merritt, A., Power, G. and Blood, A. (2011) Nitrite and nitrate concentrations and metabolism in breast milk, infant formula, and saliva of term and preterm infants. Atlanta Nitrite 2011 Meeting Abstracts. P10. Nitric Oxide 24, S20

Lors de la Conférence: «Approaching the Clinic: Nitrite and Nitrate Pathophysiology and Therapy», qui s’est tenue à Atlanta [Géorgie, USA] du 11 au 13 mai 2011 [Cf. Rubrique du 25 avril 2011], des auteurs américains [Loma Linda, Californie] ont présenté cette affiche.

Ils vérifient les teneurs en nitrite dans le lait maternel, en cas d’accouchement normal ou en cas d’accouchement prématuré, les teneurs en nitrite dans la salive du nourrisson et son activité nitrate-réductrice intrabuccale.

Dans cette étude, les teneurs moyennes en nitrite du lait maternel sont, respectivement, en cas d’accouchement à terme et en cas d’accouchement prématuré, de 5.98 et de 2.3 μg NO2- l-1. Chez le nourrisson, la production salivaire est quantitativement assez faible et la teneur salivaire moyenne en nitrite est quantitativement égale à 33 % de celle de l’adulte. Enfin, chez le nouveau-né, au cours de la première semaine de la vie, l’activité nitrate réductrice intrabuccale, due à la flore bactérienne, n’est égale qu’à 1.3 % de celle de l’adulte.

Les auteurs en concluent que très peu de nitrite atteint le tractus gastro-intestinal du nourrisson. En effet, le lait maternel et la salive du nourrisson ne contiennent que très peu de nitrite et l’activité nitrate réductrice intrabuccale de nature bactérienne est extrêmement faible.

Compte tenu de l’importance de l’axe nitrate-nitrite-NO dans la physiologie de l’adulte, l’apparition d’une population bactérienne intrabuccale suffisante chez le jeune enfant doit être considérée comme un élément important de son développement [Given the importance of the nitrate-nitrite-nitric oxide axis in adult physiology, the acquisition of oral nitrate-reducing bacteria in infants may be a significant factor in the course of infant development].

Commentaire du blog

Cette affiche confirme partiellement le travail princeps d’Eisenbrand et coll. En 1980, ces auteurs avaient montré qu’au cours des six premiers mois de la vie la flore microbienne nitratoréductrice de la cavité buccale est ou absente ou faiblement développée, et qu’ainsi, à cet âge, les concentrations salivaires en nitrite sont ou nulles ou quasi nulles.

Les chiffres présentés par les auteurs californiens surprennent un peu. Chez les tout jeunes enfants entrant dans leur étude, comment expliquer que la teneur salivaire moyenne en nitrite ne soit pas réellement négligeable: 33 % de celle de l’adulte, alors qu’à cet âge l’activité nitratoréductrice de la flore intrabuccale est particulièrement réduite: 1.3 % de celle de l’adulte?

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